Introduction



Née en France, en région parisienne plus précisément, j’ai suivi tout mon parcours scolaire jusqu’au diplôme de secondaire dans mon pays natal. J’ai obtenu mon baccalauréat littéraire et suis me suis inscrite dans une université de langues à Paris, sans penser une seconde que, même pas un an après, je changerais de pays, par amour qui plus est. Quitter ma famille, mes amis, et mon pays, pour un homme. Et vivre les années suivantes dans un pays qui n’est pas le mien. On me l’a parfois rappelé, mais en général on m’a acceptée, avec mon comportement de Française, mon caractère de Française, mes habitudes de Française. Et, près de dix ans plus tard, je ne suis plus tout à fait Française, mais pas tout à fait Belge. Je garde certaines habitudes de mon pays, certaines incompréhensions de ce nouveau pays qui est le mien, et j’ai adopté des habitudes bien belges. J’ai même appris le néerlandais – non, pas le flamand, ce patois est trop compliqué pour moi. Je me sens franco-belge.
 
Après toutes ces années passées en Belgique, j’ai ressenti le besoin d’écrire. Ecrire sur ce pays, écrire sur ma vie depuis que j’ai quitté la France. Parce que la Belgique est très loin de ressembler à la France. Certes, à certains endroits, on y parle français, et j’ai la chance de ne pas avoir la barrière de la langue. En fait, la barrière de la langue, je l’ai malgré tout eue. Parce que le français de France n’est pas le français de Belgique. J’aurai l’occasion d’y revenir.
  
Mais, comme je le disais, la France et la Belgique ne se ressemblent pas du tout. Et j’ai eu une autre barrière, dont on ne parle pas vraiment, et qui existe pourtant quand on part habiter dans un autre pays : la barrière de la culture. Loin de moi l’envie de dire que la vie en Belgique a été difficile, car si je disais ça, je mentirais. Mais cette barrière de la culture, qui existe bel et bien, même entre deux pays frontaliers, a, pour ma part, mené à des situations cocasses et drôles, qui font maintenant partie des bons souvenirs que je ne pourrai jamais oublier. Et c’est en repensant à tous ces événements divers, qui sont restés dans ma belle-famille également, que j’ai imaginé écrire sous forme de chronique ce qu’a été et ce qu’est encore ma vie en Belgique. En espérant, bien entendu, que cela fasse rire tout le monde.
  
Aussi, je vous le promets, vous aurez le droit à des mots et termes bien typiques de nos amis Belges. Pas de « une fois », il est possible de trouver bien mieux, à la fois plus intéressant et drôle pour nous. Et surtout, vous verrez comment je les ai découverts, et comment j'ai vécu ces différences.
  
Vous aurez également la possibilité de découvrir toutes ces différences, qui font notamment la richesse de la Belgique, ce dont les Belges n'ont parfois pas conscience. Ce pays, que ses habitants on tendance à surnommer « l'Absurdie », a son caractère, ses habitudes, ses défauts et ses qualités. Soit on aime, soit on n'aime pas, mais quoiqu'il arrive, on n'oublie jamais un séjour en Belgique.